C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Recherche dans une partie de l'article 
 Résultat de la recherche de CHASTELL., Oeuvres K., t.8 
1
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     BESOIN     
-

Au besoin on voit l'ami : Maiz oncques maiz je n'oz mestier d'aïde que aujourd' hui, et on dist que au grant besoing voit on l'ami. (Bérinus, II, c.1350-1370, 138). Sire, au besoing voit on l'ami (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 69). Au besoing voit l'omme son amy (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 204). Au besoing voit on qui amis est (GERS., Déf., 1400, 227). Au besoing congnoist on l'amy Qui loyaument aidier desire, Pour vous je puis bien cecy dire, Car vous ne m'avez pas failly. (CH. D'ORLÉANS, Chans. C., c.1415-1440, 223). Au grant besoing voit-on qui ami est ; Au temps prospère à peine on se congnoist, Car lors chascun vray amy se déclaire ; Mais quant malheur tonne, gresle ou esclaire, Adoncq voit-on de vray qui amy est. (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 311). ...Car on voit au besoing, au verité jugier, L'amour d'une personne. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 307). A nul ne cuide avoir forfait, Mais ains qu'il soit la sainct Remy, Je cognoistray l'amy parfait, Car au besoing voit on l'amy. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 97). Tu es l'arcq que Diau porte es mains, Le batton qui nous doibt deffendre (...) Et le fleau des ennemis : Au besoing voit on ses amis. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 249).

Rem. Morawski 170, 171 : Au besoing voit on l'ami/ Au besoing voit on qui amis est. Hassell 36, A100 ; DI STEF. 78b, besoin.

2
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     BRASSER     
-

Tel le boit qui tel le brasse. "Celui qui l'a fait, doit en subir les conséquences" : «Traïtres,» dit Hellies, «(...) Le brassin buverés que vous voultés brasser (Cip. Vignevaux W., p.1400, 114). ...Ançois fu de par yaus la guerre commenchie, Qui puisedi cousta à maint homme la vie. S'en reçurent en fin omaige et vilonnie ; Car qui le puison brasse, on l'a dit mainte fie, Il en doit en la fin bien boire sa partie. (Geste ducs Bourg. K., c.1410-1419, 386). Pourtant s'aucuns s'en sont joye tollue Par conduite meschante et dissolue, S'ilz se deçoivent Par en user autrement qu'ilz ne doivent Et maulouyer en la fin en reçoivent -- Ilz l'ont brassé, c'est raison qu'ilz le boivent. (CHART., D. Fort., 1412-1413, 192). Boyre fault comme on l'a brassé. Hee, le temps passé Ne peult revenir. Brief, le souvenir Rent mon cueur tout mat et cassé. (Myst. jeune fille L., c.1413-1445 [c.1530], 7). Si n'en encoulpe Nul que moy lasse Qui mieulx vëoir la mort amasse Qu'il faillist que ainsi le blasmasse ; Maiz tel le boit qui tel le brasse. (CHART., L. Dames, 1416, 290). Les péchiés que j'ay amassés Longtemps par obstination Avec ceux que j'ai confessés Par petite contrition, Me font ma tribulation Et toute mon adversoté ; J'en doy bien souffrir aption Et le boire quant je l'ay brassé. (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 342). Qui ne met la main a la paste A lui pourvoir en temps decent, Porter en fault au four la paste ; Povreté n'en saulve ung de cent. Nul confort d'elle ne descent Tant qu'on est de mort embrassé : Boire fault comme on a brassé. (TAILLEV., Passe temps D., c.1440, 145). (Le Christ à un damné)=. Souvienge vous du temps passé, Car comme vous l'avez brassé Contre la loy, vous le berez, N'autre confort de moy n'arez. (Myst. Résurr. Angers S., 1456, 193). S'il en compere la folie, Le boive tel qu'il a brassé ! (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 364).

Rem. Morawski 1966 : Qui le bra(a)ça si le boive ; Hassell 58, B172 ; DI STEF. 111a-b, brasser.

3
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     FEU1          FEU2     
-

Feu, le feu engendre : D'Ève sa femme il ne put se deffendre. D'où vient cela ? D'amour qui prend dedans son coeur naissance. Nous doncq conçus en carnelle plaisance, Que ferons nous ? car feu, le feu engendre. Quoyque raison nous en veulle reprendre, Force nous est dancer en ceste dance : D'où vient cela ? (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 310).

Rem. DI STEF. 344c, feu.

4
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     FORTUNE     
.

Fortune donne à l'un et ôte à l'autre : ...dame Fortune, qui donne à l'un et oste à l'autre, se tourna à celle heure à l'encontre de messir Jacques [Lalaing], car il se bouta de son coup mesme parmi la pointe de la hache de son adversaire, et fut atteint entre l'avant-bras et le gantelet, et tant qu'il eut le bras senestre percé tout outre et veines et nerfs coupés (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 185).

5
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     HEURE     
-

À l'heure que l'on pense être en la ville, on n'est pas aux faubourgs : Coeur féminin se mue etprend son cours, Comme la lune estant en son décours : Conclusion, c'est toute pestilence Pour le présent. Envis aime demain estre au rebours ; Vous trouverez si bien comptés les jours Que le pourchas ne vault point la despence, Car vous voyez qu'à l'heure que l'on pense Estre en la ville, on n'est pas aux faulxbourgs, Pour le présent. (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 311).

6
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     OISEAU     
-

Le bon oiseau s'affaite/se fait/se faite de lui-même : On dist k'osiaus gentieuls par li maine se faite ; Par coustume sonn'on, quant on a pris retraite. Grsce de Dieu voelt iestre par dévos coers atraits ; Petit vault amistés, s'en caritet n'est faite. (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.2, c.1347-1353, 118). De jeux de tables et d'échecs, de gracieusement et sagement parler et deviser, passoit tous les autres qui estoient de son eage [Jacquet de Lalaing] ; et pour en parler à la vérité, il estoit naturellement enclin et usité à tout ce que coeur de noble homme appète et doit désirer, réservé qu'il n'avoit jamais porté armes, n'en oy parler, ne vu l'usage de jouster et tournoyer. Mais on dit en un commun parler, que le bon oiseau se fait de luy-mesme, ainsi comme fit iceluy bon escuyer (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 11). Charlez queÿ sy roit du destrier aragon Que pres qu'il n'ot crevet le cuer et le pomon. Moult despleut à Jourdain, ne li fu mie bon ; Son fil en apiella mauvaiz, truant, garchon, Puis rendi le destrier o roy de Monlaon. .II. foiz l'a remonté celui qui sans raison Le vot ocir a mort ; pau de sy fais troev'on, Mais on dist : li oisiaux d'umainne affectïon Par lui mismez s'affaitte (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 683). - Madame, ce dist Gerars, Dieux parface en luy [votre fils] et en moy ce qu'il y fault. Quant est endroit moy m'en acquitteray, ja soit ce que en luy remonstrer ne dire ce qu'il devra faire aray bien pou a songnier, car communement ay oÿ dire que "le bon oysel se fait de luy meismes." (Hist. seign. Gavre S., c.1456, 8).

Rem. Morawski 1434 : Oisiaux debonaire par soi s'afaite ; Hassell 181, O42 ; DI STEF. 609a, oiseau.

7
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     OISEUSE     
-

Oiseuse est mère de tous vices et marâtre de vertus : Quand messire Jacques de Lalaing eut séjourné aucuns jours en l'hostel du seigneur de Lalaing son père, luy qui estoit imaginant et tousjours pensant de multiplier pour venir et atteindre à la haute vertu de prouesse et bonne renommée,contendant de tout son coeur à exhausser la maison de laquelle il estoit issu, connaissant que huiseuse est mère de tous vices et marastre de vertus, pour laquelle eschever et fuir, pensa en soy-mesme d'envoyer au royaume d' Escosse porter lettre à maistre James de Douglas, èsquelles, comme j'entends, estoient contenus les chapitres que iceluy messire Jacques avoit coustume d'envoyer par tous lieux, là où il pensoit faire armes (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 164).

Rem. Hassell 182, O54.

8
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VIE     
.

Longue vie n'est pas matière pour avoir la meilleure fin : Plus ne désire estre lonc temps En ceste vie tant amère, Car je sais bien qu'avec mes ans Croist de plus en plus ma misère. Congnoistre doy, c'est chose clère, Que tous les jours vais à déclin ; Longue vie n'est pas matère Pour bien avoir la meilleur fin. (CHASTELL., Oeuvres K., t.8, c.1435-1475, 334).

8 réponses à la demande
Fermer la fenêtre